Couteaux français aux lames vertueuses
Gloire à l’héritage du peuple de Romulus, la genèse du couteau pliable. En civilisation, pliez-le, il ornementera vos toges d’hommes réfléchis. Mais dépliez-le face à la barbarie, car un homme à la noble vertu sait dégainer sa lame quand la Paix est menacée.
Aujourd’hui, le couteau a perdu tous son sens, inconsciemment qualifié d’objet barbare et anachronique par ceux qui pensent que le monde est insensiblement paisible. Peine à ceux qui courent l’utopie d’une vie démunie de risques. Les aventuriers optimistes qu’ils étaient se replient dans leur conformisme pessimiste.
L’homme est pourtant, malgré eux, resté un être mortel et indocile, mais pour les plus audacieux d’entre nous, le maniement de la lame oriente notre destin en pénétrant nos ombres. Apparut il y a 25 000 ans, l’homme sectionne ses proies pour survivre, coupe le bois pour bâtir et tranche les lianes pour conquérir.
Même si les techniques de création ont changé, les forgerons français ont transmis de père en fils l’art de la coutellerie. Merci à notre artisan collaborateur de Thiers de procurer une âme dans chacune de leur lame. Détenir un couteau ne sera plus seulement porter un simple outil, mais l’histoire qu’il porte en lui se dévoilera à chaque utilisation.
L’armée a changé ses armes, hier le lebel, aujourd’hui le HK 416. Sans remettre en cause leur efficacité, ils ne sont pas les seuls. Indispensable et rassurant, le couteau a toujours fait partie de l’armoirie du soldat français. Malgré la modernité des fusils, le couteau est le dernier recours pour la survie. Avec courage et honneur, il faut savoir le manier dans ses derniers retranchements pour repousser l’ennemi. Sa grandeur s’incarne dans la vertu qu’il dégage.
Le couteau est maintenant en vie : son corps physique arboré par l’artisanat français, son esprit façonné par le forgeron. L’ultime but à présent, est de donner un sens à son existence. Kalos lui donne plusieurs voies. La voie de l’héritage pour célébrer nos ancêtres, la transmission pour honorer les valeurs anciennes et enfin, la voie de l’esthétisme pour contempler ce qui est beau.
Et c’est peut-être cela le symbole actuel d’une élégante lame : choisir le cours de sa vie. Les plus ignorants saliront son honneur en détruisant les saintes âmes. En revanche les plus vertueux la glorifieront pour anéantir leurs craintes et marquer leur empreinte. Ô glorieuse lame du savoir ancestral…
« Qui veut la paix, prépare la guerre »
Jules César